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Les mesures environnementales

Le corridor Rapibus traversera un espace vert composé de boisés, de milieux humides et de cours d'eau, dans le parc du Lac-Beauchamp. La zone de construction incluant la voie ferrée déjà existante représentera environ 3 % de la superficie totale du parc. Dès le début du projet, la STO s'est engagée à respecter toutes les exigences environnementales des lois et règlements en vigueur et à réaliser des mesures environnementales pour diminuer, le plus possible, l'impact des travaux de construction.

Pour s'assurer de bien faire les choses, la STO travaille en collaboration avec la Ville de Gatineau et le ministère des Transports du Québec ainsi que le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec et, Pêches et Océans Canada. La STO se fait également accompagner par JFSA, une firme spécialisée en environnement et dans le domaine de l'eau.

Voici les mesures environnementales retenues dans le cadre de ce projet :

Aussi, considérant que le projet touchera des milieux humides et hydriques sur une superficie d'environ 25 000 m2, la STO a également versé une somme d'un peu plus de 1,7 M$ au Fonds de protection de l'environnement et du domaine hydrique de l'État administré par le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec. Ce montant servira notamment à financer d'autres projets environnementaux ou mesures de compensation sur le territoire de la ville de Gatineau.

Identifier et relocaliser la petite faune

Période de réalisation : fouilles exploratoires terminées.

Afin de préparer le terrain en vue des travaux qui devraient débuter durant l'hiver 2020-2021, des fouilles exploratoires ont été réalisées dans la future zone de construction. Près de quatre kilomètres de barrière faunique temporaire ont servi à délimiter l'aire des travaux. Ensuite, les biologistes de la firme environnementale JFSA ont déplacé, à l'extérieur de cette zone, les petites espèces telles que :

  • Rainettes;
  • Crapauds;
  • Couleuvres;
  • Grenouilles;
  • Salamandres;
  • Tortues;
  • Poissons;
  • Et micromammifères.

Des centaines d'individus de ces différentes espèces ont été relocalisées, avec soin et selon les mesures propres à chacune d'elles, à l'extérieur de la zone clôturée, mais à proximité de celle-ci afin de leur offrir un habitat similaire. Pour en apprendre davantage sur les fouilles exploratoires réalisées par les biologistes chez chez JFSA, regardez la vidéo.

Adapter et ajouter des ponceaux et tunnels pour les diverses espèces

Période de réalisation : durant la construction.

Lors de la construction, la STO s'est engagée à augmenter le diamètre des ponceaux déjà existants sous la voie ferrée et d'en ajouter des supplémentaires. De plus, de nouveaux tunnels fauniques seront installés sous la chaussée du corridor et la voie ferrée. Ponceaux et tunnels viendront ainsi diminuer l'effet de fragmentation entre les parties nord et sud du parc du Lac-Beauchamp. Ils permettront aussi d'assurer la libre circulation des eaux de surface dans le parc, en plus de faciliter le passage des poissons, des amphibiens, des reptiles et des petits mammifères.

  • Ponceaux sous le corridor Rapibus, la piste cyclable et la voie ferrée :
    • 2 ponceaux pour le passage de l'eau et des poissons;
    • 2 ponceaux mixtes pour le passage de l'eau et des poissons, avec des tablettes pour le passage à sec de la petite faune;
    • 3 ponceaux fauniques.
  • Tunnels fauniques sous la chaussée du corridor Rapibus et de la piste cyclable :
    • 3 tunnels fauniques avec puits de lumière, aussi appelés tunnels à sec, sont prévus. À leur sortie, un passage sera aménagé entre deux dormants de la voie ferrée pour permettre une traversée sécuritaire pour la petite faune telle que les tortues.

Mettre en place des barrières pour protéger la faune

Période de réalisation : durant la construction.

Les plans et devis réalisés par le consortium GDR incluent un jersey de béton, entre la voie ferrée et le corridor Rapibus où circuleront les autobus. Une barrière faunique permanente est également prévue entre la piste cyclable et le milieu naturel du côté nord. Ces mesures serviront à protéger la petite faune en l'empêchant d'accéder au Rapibus ainsi qu'à la piste cyclable.

  • Côté nord : barrière faunique permanente sur l'ensemble du tracé adjacente au milieu naturel;
  • Côté sud : clôtures d'approche allant jusqu'à 100 mètres, de part et d'autre des tunnels fauniques, et se terminant en forme de «J» pour diriger la faune vers les tunnels. 

Installer des dortoirs pour chauve-souris et des nichoirs pour oiseaux

Période de réalisation : après la construction.

Afin de remplacer quelques-uns des chicots (arbres morts) et la perte de certains milieux naturels, deux dortoirs pour les chauves-souris, deux nichoirs pour les hirondelles bicolores et deux nichoirs pour les canards branchus seront installés à des endroits-clés dans le parc du Lac-Beauchamp. Ces derniers seront aménagés une fois la construction du prolongement du corridor Rapibus terminée.

Végétaliser les zones travaillées et la zone de contrepoids

Période de réalisation : durant la construction.

Le corridor Rapibus traversera des milieux humides, dont deux tourbières. L'une d'entre elles nécessitera la mise en place d'un contrepoids qui assurera sa stabilité puisque son sol est plus spongieux avec une membrane fibreuse épaisse par endroit. À l'aide de dépôts de matériel granulaire, du poids sera donc ajouté jusqu'à ce qu'un tassement acceptable de la partie fibreuse soit atteint. Pour ne pas « trouer » cette membrane fibreuse et ainsi, déstabiliser l'équilibre de support, plusieurs couches seront appliquées pour obtenir une consolidation passive (compactage naturebpce qui peut prendre de 4 à 6 mois.

Deux types d'ensemencement sont ensuite prévus pour renaturaliser ce contrepoids :

  • Stabilisation indigène pour contrer l'érosion de surface et aider à la stabilisation des pentes et des talus. Ce mélange est composé exclusivement d'espèces indigènes, soit des espèces qui poussent naturellement au Québec, et servira à renaturaliser le milieu;
  • Pioneer Plus est également un mélange d'espèces indigènes, mais avec des espèces plus robustes pour assurer le démarrage du processus de succession écologique afin de créer des habitats incluant des strates herbacées, arbustives et ultimement, arborescentes.

L'ensemencement se fera sur deux ans :

  • Premier été : remblais de roche fine, terre végétale et hydro-ensemencement;
  • Deuxième été : au besoin, correction de l'hydro-ensemencement pour s'assurer que les bonnes espèces sont au rendez-vous. Une plantation de 245 arbustes est également prévue pour favoriser la renaturalisation. 

Réaliser un projet de compensation pour la perte d'habitats de poissons

Période de réalisation : durant la construction.

Le corridor Rapibus traversera des milieux humides et inévitablement, quelques habitats de poissons seront touchés. Pour compenser ce passage, divers projets ont été soumis à Pêches et Océans Canada et c'est celui présentant le plus d'impacts positifs directement sur le site qui a été retenu.

Une palplanche est présente dans la branche « est » du ruisseau Wabassee. Cette palplanche a pour effet de restreindre la mobilité du poisson entre les différents milieux humides et donc, par le fait même, de diminuer la biodiversité. Le passage de l'eau entre les deux milieux se fait seulement quelques jours par année et la qualité de l'habitat en aval de la palplanche s'en trouve grandement diminuée.

Le projet sélectionné permettra donc à l'eau en provenance de la branche « nord-est » du ruisseau Wabassee de circuler et passer au-dessus des palplanches sur une plus grande période de l'année, soit plusieurs semaines, même plusieurs mois selon les conditions météorologiques. Les aménagements réalisés en aval de la palplanche contribueront à augmenter la qualité de l'habitat pour le poisson et ainsi, contribuer au développement de la biodiversité du cours d'eau.

Voici les différents éléments qui seront réalisés :

  • Une encoche dans la palplanche sera effectuée ce qui aura un impact direct sur le niveau de l'eau et le libre passage des poissons;
  • Le ruisseau sera contenu dans un canal plus étroit (reprofilage) afin d'augmenter la lame d'eau, c'est-à-dire, la hauteur de l'eau;
  • À certains endroits dans le ruisseau, des fosses seront créées afin que les poissons puissent s'y reposer;
  • Plus de 16 800 boutures de saules, environ 385 arbustes et de l'ensemencement d'espèces indigènes sont prévus sur les berges du ruisseau Wabassee, en plus d'une centaine d'arbres sur le côté nord de façon à créer une barrière visuelle entre le parc et le secteur industriel du boulevard Saint-René.

Recréer des étangs pour la rainette faux-grillon.

Période de réalisation : durant la construction.

Durant les travaux, un milieu humide où habite et se reproduit la rainette faux-grillon sera touché. Parmi les mesures environnementales retenues, la création d'un nouvel habitat favorable pour cette petite espèce. C'est un projet unique et rare au Canada! Après Boucherville, Gatineau sera la deuxième ville canadienne à tenter une expérience du genre.

Dans un premier temps, le choix de l'emplacement sera crucial, soit idéalement un bassin versant où, tout autour, l'écoulement de l'eau se dirige naturellement vers cet étang. Sera ensuite évaluée la percolation du sol (vitesse de pénétration de l'eau dans le sob~ Le niveau d'eau recherché doit être précis parce que sinon, des espèces compétitrices pourraient s'approprier les lieux et ce nouveau milieu ne serait plus propice à la reproduction de la rainette faux-grillon. Avec ces critères-là, la profondeur, la forme et la superficie de l'étang seront déterminées. Ensuite, une végétalisation propice à la rainette faux-grillon comme des quenouilles et des saules sera effectuée dans l'étang et aux alentours.

Rappelons que la durée de vie d'une rainette faux-grillon est de 2 à 3 ans. En relocalisant les rainettes faux-grillons âgées, leur chance de reproduction est moindre, voire presque nulle. La transplantation des œufs afin qu'ils éclosent dans leur nouvel habitat serait donc la meilleure option.

Vous avez des questions en lien avec les mesures environnementales ou ce projet de transport collectif? Écrivez-nous au rapibus@sto.ca

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