Qu’est-ce que la Ligne verte de la STO?

Image

© STO

Le projet de la Ligne verte de la Société de transport de l’Outaouais (STO) s’intègre dans le Programme de démonstration en transport urbain (PDTU) de Transports Canada. Ce programme vise à soutenir les projets de différents organismes du Canada et a pour objectif la découverte d’options de transport durables afin notamment de réduire l’émission de gaz à effet de serre (GES) dans l’environnement. Étalés sur quelques années, ces projets doivent être évalués et mesurés en permanence sur plusieurs points spécifiques afin de déterminer leurs impacts environnementaux et leurs rentabilités.

Subventionné par le gouvernement du Canada, le PDTU a permis d’atteindre les objectifs suivants :

  • Supporter le développement et l'intégration d'initiatives, d'outils de planification des transports et de pratiques exemplaires en vue de réduire les émissions de GES;
  • Démontrer, mesurer et suivre l'efficacité d'une série d'initiatives intégrées de réduction des GES en milieu urbain;
  • Évaluer l'effet de ces initiatives dans le contexte d'objectifs politiques importants afin de construire des villes fortes (diminution du smog, allègement de la congestion, amélioration des infrastructures de transport en commun, etc.);
  • Établir un réseau national polyvalent et proactif de dissémination d'information sur des stratégies gagnantes en matière de réduction des GES et de transport urbain durable.

Cliquez ici pour
plus de détails!

Transports Canada            Transports Québec

 

Le projet de la STO - La Ligne verte

Le projet de démonstration en transport urbain de la STO, en partenariat avec la Société de transport de Montréal (STM), s’intègre dans la stratégie de développement de la Ville de Gatineau et vise une meilleure utilisation de ce mode de transport par l’accroissement de la part modale et l’utilisation de technologies à faible taux d’émission de gaz à effet de serre.

Ainsi, le projet de la STO consistait à évaluer, dans un corridor donné, la diminution de GES grâce à une combinaison de mesures qui incluait notamment l’utilisation de deux autobus hybrides diesels électriques et l’implantation de différentes mesures pour améliorer le service.

La performance des hybrides a été comparée à celle de sept autobus diesels pour une période de près de 2 ans, soit jusqu’en mars 2009. Ces évaluations se sont faites à l’intérieur d’un corridor bien précis, soit l’axe des boulevards Gréber, Fournier et Maisonneuve jusqu’au Pont du Portage. Dans le cadre de ce projet, ce corridor porta le nom de la Ligne verte. Ces autobus desservaient principalement le parcours des lignes 65, 67 et 77 en périodes de pointe du matin et de l’après-midi et en journée, bien qu’il était toutefois possible de les voir circuler ailleurs dans la ville.

Identification des autobus

© STO

Les deux autobus hybrides et sept autobus diesels qui ont été utilisés dans le cadre de ce projet d’envergure circulaient dans le corridor de la Ligne verte et arboraient un maquillage aux couleurs environnementales.

Pourquoi ce corridor ?

© Serge Paquin

Avec plus de 10 000 déplacements quotidiens dans l’axe des boulevards Gréber, Fournier et Maisonneuve, ce corridor est l’un des plus utilisé pour se rendre aux centres-villes du secteur Hull et d’Ottawa. De plus, il était possible d’y ajouter des mesures préférentielles comme des voies réservées, un nouveau stationnement incitatif ainsi que des feux prioritaires aux intersections. Il était également plus facile d’y isoler des lignes d’autobus précises, soit les lignes 65, 67 et 77, contrairement à d’autres boulevards qui sont desservis par une multitude de lignes d’autobus.

Cartographie interactive
de la Ligne verte

En quoi consiste cette évaluation ?

L’utilisation dans ce corridor de deux autobus hybrides diesels électriques ainsi que l’implantation de mesures préférentielles a permis de porter une évaluation sur les points suivants :

La réduction de l’émission de CO2 : L’utilisation de véhicules plus propres contribue à diminuer les gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère. Ainsi, en comparant les données recueillies sur les sept autobus dédiés au projet fonctionnant au diesel avec ceux des deux véhicules hybrides, il était possible d’évaluer avec efficacité les performances environnementales de la technologie hybride, à savoir combien de tonnes de CO2 ne seraient pas rejetées dans l’air. De plus, l’implantation de mesures prioritaires encouragerait vraisemblablement l’utilisation du transport en commun, réduisant du même coût le nombre de voitures sur les routes.

La diminution de la consommation de carburant : Les deux autobus hybrides fonctionnant en combinant l’énergie électrique et le diesel, ceux-ci consomment moins de carburant qu’un véhicule ne fonctionnant qu’au diesel. Cette étude nous a permis de savoir avec précision exactement combien de litres de carburant sont ainsi économisés. Nous avons pu évaluer du même coup la quantité de GES qui ne s'est pas retrouvée dans l’air.

Les avantages pour l’usager : Cette évaluation permettait de connaître l’opinion des usagers envers les véhicules hybrides notamment en ce qui a trait au confort sur la route ainsi qu’à la réduction du bruit. Il est maintenant possible d’assurer la régularité du service grâce à l’implantation de mesures prioritaires à l’autobus, tel que l’ajout de voies réservées et l’installation de feux prioritaires aux intersections.

Les coûts d’entretien : Cette étude a permis de comparer les coûts d’entretien d’un véhicule hybride à ceux d’un autobus fonctionnant seulement au diesel.

L’achalandage : En encourageant l’utilisation du transport en commun par l’installation de mesures prioritaires (voies réservées, feux prioritaires, information aux arrêts, abribus, etc.), on parvient du même coup à diminuer le nombre de voitures sur les routes, ce qui engendre un impact positif direct sur la congestion routière de même que l’émission de gaz à effet de serre.

Image

© STO

Comment ?

Grâce à l’utilisation d’un appareil spécialisé relié à l’ordinateur interne de l’autobus et qui permet la lecture des informations en ce qui a trait à la consommation de diesel, le kilométrage, le régime du moteur, etc.

Pour connaître le taux d’achalandage, diverses méthodes ont été utilisées telles que le comptage des passagers à bord même de l’autobus ou encore à l’aide d’un système automatisé.

Des investissements pour la région !

© Serge Paquin

Évaluée à plus de 8,3 millions $ d’investissement, la Ligne verte a permis, entre autres, l’implantation de nouvelles voies réservées. Celles-ci permettent d’augmenter la rapidité du service, d’en assurer la régularité et de réduire les retards des autobus lors des heures de pointe.

Certains feux de circulation sont également munis de feux prioritaires, offrant une priorité de passage aux autobus à ces endroits.

Le stationnement incitatif du Parc-o-bus De la Cité aménagé dans le cadre de la Ligne verte permet ainsi à de nouveaux utilisateurs de garer leur voiture pour ensuite voyager tranquillement en autobus jusqu’au travail. L’ajout et la modernisation des abribus longeant ce corridor permettent aussi à davantage d’usagers d’attendre l’autobus à l’abri des intempéries. Les sources d’informations aux abribus ainsi qu’aux arrêts d’autobus sont également multipliées, facilitant d’autant plus l’utilisation du transport en commun.