La STO dresse le bilan de la première année du Rapibus

Des progrès importants, d'autres défis à venir

Le président de la Société de transport de l'Outaouais (STO), Gilles Carpentier, a dressé aujourd'hui le bilan de la première année du Rapibus lors d'une rencontre avec les représentants des médias qui s'est déroulée à la station de la Cité. Rappelons que le Rapibus a été lancé le 19 octobre 2013.

Notant des progrès importants depuis un an, le président de la STO a qualifié d'héritage politique le défi qu'a représenté une mise en service d'un nouveau réseau en milieu d'automne impliquant des changements importants d'habitudes pour de nombreux usagers du secteur Gatineau. Le Rapibus a dû faire face à des ajustements significatifs depuis son implantation pour s'ajuster aux réalités des différents secteurs. Il a tenu à souligner l'engagement de première heure du maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, et du nouveau conseil d'administration de la STO, à revoir rapidement des aspects de l'offre de service pour mieux répondre aux besoins exprimés par certains groupes de clientèles. M. Carpentier a aussi rappelé ses propres engagements face à une révision complète de la gestion du Rapibus et le mandat confié à la direction générale dont une analyse en profondeur du réseau Rapibus en prévision des prochaines orientations visant l'optimisation du service.

Infrastructure et réseau

« Le succès d'un projet d'une telle envergure, dont la portée s'étend sur plusieurs décennies, ne peut se mesurer sur une seule année », a expliqué M. Carpentier, rappelant toute l'importance pour la région de l'Outaouais d'obtenir sa juste part d'investissements pour améliorer ses actifs, dont ceux du transport collectif. « La réseau de la STO avait atteint sa pleine capacité et des gestes devaient être posés pour aujourd'hui et pour l'avenir. « Nous avons un large territoire à desservir à faible densité, des contraintes opérationnelles, un parc d'autobus qui a ses limites », a indiqué M. Carpentier. « L'infrastructure du Rapibus a sa raison d'être, et ce sera démontré au fil des prochaines années. Il s'agit d'un axe additionnel essentiel à la traversée de la rivière Gatineau alors que le réseau routier est à capacité, en plus d'être un outil structurant pour les orientations municipales en matière d'aménagement du territoire».

Quant au service offert, le président de la STO reconnait que du travail reste à faire mais indique que le réseau a évolué depuis son lancement, il y un an. « Trois phases d'ajustements majeurs ont été apportées au service. Il est temps de prendre un certain recul et de voir comment le réseau se stabilise. Les ajustements réalisés en janvier, au printemps et cet automne semblent porter fruits mais du travail reste à faire ». Globalement, la STO observe des gains de temps moyens de déplacements variant entre 5 et 15 minutes selon les lignes dans les secteurs les plus touchés. « Les gestes posés ont aussi permis aussi une meilleure adhérence aux horaires, une meilleure synchronisation des correspondances et le respect du temps planifié indiqué au Guide de l'usager ». Le président a aussi rappelé qu'outre la rapidité, la flexibilité, la fréquence et la fiabilité sont aussi des objectifs importants qui définissent la qualité de l'offre de service. « Le temps est venu de faire une analyse en profondeur des résultats actuels et d'identifier les mesures à prendre afin de poursuivre l'optimisation du réseau », a précisé M. Carpentier. « L'analyse en profondeur du réseau Rapibus qui sera effectuée prochainement par une firme externe nous permettra de préciser les prochaines orientations en services pour l'automne 2015 ».

Portrait de l'achalandage

Au chapitre de l'achalandage, le Rapibus semble avoir atténué la baisse de l'achalandage observé depuis l'automne 2012, soit un an avant la mise en service du nouveau réseau. « L'analyse de l'achalandage par secteur tend à le démontrer », a expliqué M. Carpentier. La STO a procédé à une analyse par secteurs des montées par carte à puce en période de pointe du matin, en semaine. Les secteurs associés au réseau Rapibus, soit ceux situés à l'est de la rivière Gatineau, ont connu une légère croissance de 2% alors que l'année précédente, une diminution de 4% du nombre de validations était enregistrée. Par ailleurs, une hausse de 1,6 % de l'achalandage sur l'ensemble de son réseau pour le mois de septembre 2014, par rapport à septembre 2013, encourage la STO à poursuivre ses efforts. « Alors que la STO a connu une diminution de son achalandage depuis deux ans, les statistiques de septembre sont encourageantes, c'est la première hausse significative depuis juin 2012 », a déclaré le président. « Bien sûr, l'achalandage reste un défi. C'est l'indicateur le plus fiable pour savoir si le réseau correspond aux besoins des gens », a mentionné M. Carpentier. Rappelons que le contexte économique régional, avec des pertes de 25 000 emplois au sein de la fonction publique fédérale, s'est reflété depuis deux ans sur l'achalandage du transport en commun dans la grande région de Gatineau–Ottawa. La STO enregistre cette année une baisse de 1,5 % à ce jour. En 2012, la STO avait aussi terminé l'année avec une baisse similaire, soit 1,3 % de diminution.

Perspectives d'avenir

Favoriser la mobilité durable avec le prolongement du Rapibus demeure une priorité. Selon le président de la STO, le prolongement du Rapibus jusqu'au boulevard Lorrain fait partie de la solution pour améliorer la desserte pour les usagers situés plus à l'est du territoire. M. Carpentier a aussi rappelé qu'une étude pour du transport rapide dans l'ouest de la ville de Gatineau est en cours. Le président de la STO souhaite un plus grand arrimage entre le transport en commun et l'urbanisme « Le Rapibus un outil de planification du territoire pour la ville de Gatineau qui favorisera une densification à proximité des stations», a t-il indiqué.

Entretemps, le conseil d'admisnitration de la STO mise à court terme sur l'analyse en profondeur du réseau Rapibus dont le mandat sera octroyé prochainement. « Au quotidien, la qualité du service aux usagers demeure une priorité et des efforts pour optimiser l'offre se poursuivent », a indiqué le président. « Le développement de nouveaux marchés et la fidélisation de la clientèle sont à l'agenda de la STO », a conclu M. Carpentier.

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