La STO dresse le bilan du Rapibus au terme des six premiers mois de mise en service

Le maire de Gatineau et président de la STO, Maxime Pedneaud-Jobin, accompagné du vice-président Gilles Carpentier, a profité de l'assemblée du conseil d'administration de la STO qui s'est déroulée ce matin pour dresser le bilan du Rapibus au terme des six premiers mois de mise en service.

Ce bilan a fait état de différents indicateurs dont les résultats du sondage de satisfaction sur les services de la STO et sur le Rapibus, le portrait des ventes des titres de transport, l'achalandage et l'évolution des temps de déplacements depuis les derniers ajustements apportés au réseau.

Globalement, le maire ne se dit pas satisfait des résultats obtenus et estime qu'il importe de remettre en question la desserte offerte dans certains quartiers. « Les ajustements apportés ont permis des gains de temps significatifs pour certains des secteurs les plus affectés, mais il reste beaucoup de travail à faire », a-t-il expliqué.

Ajustements et améliorations

Malgré des résultats mitigés, le maire a toutefois tenu à souligner les actions posées depuis la mise en service initiale du Rapibus : ajouts de voyages sur le corridor, plus grande adhérence aux horaires, meilleure synchronisation des correspondances aux stations avec les lignes de quartiers, trajets plus directs à certaines heures de la journée pour les usagers de l'est du territoire et de Pointe Gatineau. « Nous avons rapidement voulu nous attaquer aux quartiers et aux secteurs les plus problématiques afin d'améliorer le service à ces endroits, de même que pour tout le réseau », a-t-il affirmé.

Pour l'ensemble des usagers, ces ajouts représentent, sur une base annuelle, 16 000 heures de service additionnel et 330 000 kilomètres effectués de plus depuis janvier.

« Les ajustements ne règlent pas tout. Il reste encore du travail à faire notamment pour le retour de certains usagers en après-midi. Il faut diminuer le temps d'attente en station à destination de certains quartiers à cette période de la journée », a précisé M. Pedneaud-Jobin.

Par ailleurs, le système Priobus qui prolonge ou déclenche le feu vert à l'approche des intersections grâce aux GPS dans les autobus est maintenant fonctionnel sur l'ensemble du corridor. La STO finalise actuellement l'implantation de ce système sur les voies réservées hors du corridor soit Maisonneuve, Allumettières et Montcalm.

Le point sur les temps de déplacements

La STO a également fait le point sur les temps de déplacements. « Bien que les ajustements apportés ont permis des gains de temps pour certains endroits plus affectés, il faut reconnaître que la correspondance demandée pour tous les trajets engendre des trajets plus lents qu'avant Rapibus pour un nombre important d'usagers dans certains secteurs », a expliqué le maire-président. « Les temps de trajets ne répondent pas au besoin d'une partie de la masse critique des travailleurs en heures de pointe. »

Résultats de l'enquête de satisfaction

La STO a présenté les résultats de l'enquête portant sur la satisfaction des usagers à l'égard des services de la STO et du réseau Rapibus menée en novembre dernier par la firme Léger. Cette enquête s'inscrit dans une démarche de mesure continue que la STO réalise chaque année depuis 2008. La STO souhaitait également mesurer, avec une méthodologie reconnue, le degré de satisfaction des usagers du Rapibus à son premier mois de mise en service, soit en novembre dernier pour ainsi se doter d'une mesure de base afin de suivre l'évolution de la satisfaction en lien avec les gestes posés pour améliorer le service. Depuis cette enquête, plusieurs améliorations ont été apportées au réseau Rapibus appuyées par un investissement de 1,4 million de dollars additionnels provenant de la Ville de Gatineau.

La clientèle de la STO se dit moyennement satisfaite de la qualité des services offerts en général (6,4/10). Il s'agit d'un résultat légèrement inférieur à celui de 2008. Les usagers du Rapibus étaient partagés quant à leur degré de satisfaction à l'égard des services offerts en novembre dernier, se disant plus satisfaits en pointe du matin (6,6/10) qu'en pointe de l'après-midi (5,7/10). La ponctualité et la fréquence sur le corridor sont des aspects plus appréciés en matinée (7,3/10 et 6,3/10 respectivement) qu'en après-midi (6,5 /10 et 5,3 /10 respectivement).

Globalement, selon l'enquête, 63 % des usagers du Rapibus considèrent que la qualité de leurs déplacements, en novembre dernier, est restée plus ou moins pareille ou améliorée significativement face à 34 % qui la qualifient de considérablement dégradée.

« C'est insuffisant. La promesse attendue du Rapibus n'est pas encore au rendez-vous. Nous avons la responsabilité de continuer à redresser la situation pour faire mieux », a commenté M. Pedneaud-Jobin.

Les résultats du sondage indiquent également que deux facteurs doivent être priorisés pour agir sur la satisfaction générale de la clientèle, et ce, pour l'ensemble du réseau, soit la fiabilité des correspondances et les temps de déplacement. Du point de vue des usagers du Rapibus, l'amélioration des temps de déplacement passe principalement par l'amélioration de la fréquence des lignes de quartier (45 %) à l'exception des usagers des secteurs de Buckingham et Masson-Angers qui préconisent des modifications de parcours (34 %).

Les chauffeurs ont toujours la cote

Le maire et président de la STO, Maxime Pedneaud-Jobin, a toutefois tenu à souligner le haut degré d'appréciation de la clientèle envers les chauffeurs de la STO. La courtoisie de ces ambassadeurs de la STO demeure l'aspect auquel la clientèle sondée accorde le plus haut niveau de satisfaction soit un résultat de 8 sur 10. « Le contexte des derniers mois n'est pas facile. Nous les remercions de leur professionnalisme et de l'excellent service offert aux usagers. »

Abonnements et achalandage

L'analyse des ventes des abonnements indique que, sans être radicalement à la baisse, il n'y a pas de gain pour autant. Il n'y a pas suffisamment de gens qui quittent l'automobile pour emprunter le transport en commun. « La masse critique, ce sont les usagers réguliers, les travailleurs. Les abonnements adultes (annuel, mensuel, programme Fidélité) qui les représentent connaissent une baisse de leurs ventes de 1,6 % pour les trois premiers mois de l'année. Bien que ce ne soit pas un désabonnement massif, nous sommes encore loin des objectifs fixés», a indiqué le maire et président de la STO.

L'achalandage global de la STO a connu, au cours des trois premiers mois de 2014, une baisse cumulative de 1,8 % par rapport à la même période l'an dernier. « On note une diminution de l'achalandage et, surtout, une incapacité à atteindre les objectifs fixés par le Rapibus malgré le contexte économique que l'on connaissait et qui perdure. La STO s'était fixé des objectifs avec l'arrivée de Rapibus. Pour l'instant, nous n'atteignons pas ces objectifs d'augmentation d'achalandage fixés au budget 2014, soit de 4,5 % (1,5 % attribuable à la croissance normalement fixée et 3 % attribuables à la mise en service de Rapibus). »

La suite des choses

Selon le maire Maxime Pedneaud-Jobin, le réseau arrimé à l'infrastructure du Rapibus mérite une révision importante dans les secteurs concernés par une augmentation des temps de déplacements. « La STO travaille actuellement à identifier différentes options pour rétablir la qualité des déplacements de certains usagers plus directement touchés avec la mise en place possible de trajets plus directs. » Des recommandations seront déposées dans les prochaines semaines. Le maire de Gatineau et président de la STO a aussi rappelé que le prolongement du Rapibus jusqu'au boulevard Lorrain devra faire partie de la solution.

Consultez :

• Les faits saillants des résultats de l'enquête de satisfaction
• La présentation du bilan
• Le rapport sommaire de l'enquête de satisfaction
• Le rapport complet de l'enquête de satisfaction

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Renseignements : Céline Gauthier
Responsable des affaires publiques
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