Les grandes priorités de l'automne de la STO

Le président de la Société de transport de l'Outaouais (STO), Gilles Carpentier, a profité aujourd'hui de l'assemblée du conseil d'administration pour présenter les priorités de l'automne en matière de transport en commun. Cet exercice vise à tenir informer les usagers et la population des dossiers qui sont actuellement sur la table de travail de la STO. Ils sont regroupés sous cinq grandes priorités qui guideront les actions de la STO au cours des prochains mois.

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Qualité du service aux usagers

Le président de la STO a rappelé l'engagement de première heure du conseil à poursuivre ses actions pour améliorer la qualité du service de transport en commun. « Il s'agit d'une priorité de tous les jours », a déclaré M. Carpentier qui a rappelé les séries de modifications apportées à l'hiver, à l'été et à l'automne dernier pour améliorer le service du Rapibus dans les secteurs et quartiers les plus touchés dont Buckingham/Masson-Angers, Templeton et Carrefour-de-l'Hôpital. « Il faut maintenant voir comment se stabilise le réseau tant sur le plan opérationnel que face aux habitudes des usagers qui l'utilisent. Nous continuons d'apporter des ajustements ponctuels D'ailleurs, le conseil entérine ce matin des ajustements qui résultent des observations faites sur le réseau lors des premières semaines de la rentrée. Ils permettront d'améliorer la régularité du service en offrant une meilleure adhérence aux horaires », a expliqué le président. « Nous savons qu'il reste encore du travail à faire à certains endroits face à certains temps de déplacement et nous continuons de s'en préoccuper avec toutefois, il est nécessaire de le dire, une enveloppe budgétaire restreinte, ayant déjà puisé dans nos fonds en début d'année pour solutionner les problématiques les plus criantes. Il s'agit là d'un défi important. »

Gestion du Rapibus et analyse du réseau

La STO dressera, à la mi-octobre, un bilan au terme de la première année de mise en service du Rapibus tout en confiant d'ici la fin octobre un mandat à l'externe pour une analyse en profondeur du réseau Rapibus en prévision du service d'automne 2015. Ce mandat s'inscrit en parallèle à l'engagement du président de revoir la gestion complète du Rapibus. Cet exercice, dont le mandat sera également donné à la fin du mois à la suite d'un appel d'offres, portera sur quatre volets : gestion du projet, gestion financière, gestion des contrats et opérationnalisation. « Le Rapibus est un élément central de l'offre de service de la STO.

Dans un court laps de temps, nous avons posé des gestes concrets pour mieux répondre aux besoins exprimés par la majorité des usagers touchés. Par ailleurs, les citoyens et les usagers s'attendent à ce qu'un projet d'une aussi grande envergure fasse l'objet d'une analyse en profondeur. Cela nous permettra d'informer la population, d'en tirer des leçons et d'améliorer nos pratiques », a déclaré M. Carpentier.

Innovations technologiques au bénéfice de la clientèle

C'est également au cours de l'automne que la STO offrira le rechargement de la carte à puce par Internet visant à diminuer les contraintes liés aux attentes de fin de mois dans les points de service. Par ailleurs, les travaux en vue d'implanter de nouveaux systèmes d'aide à l'exploitation et d'information aux voyageurs, l'un pour la clientèle du réseau urbain et l'autre pour les utilisateurs du transport adapté, seront amorcés. Ces nouveaux outils permettront d'optimiser la gestion opérationnelle en offrant un accès à de l'information en temps réel tant pour les gestionnaires que pour les clientèles respectives.

Plan d'action - sécurité aux intersections du Rapibus

Le rehaussement de la sécurité aux intersections du corridor du Rapibus se traduira par la mise en œuvre d'un plan d'action. Cette initiative résulte d'une démarche concertée avec les acteurs clés de la sécurité routière soient la Ville de Gatineau, le ministère des Transports du Québec et le Service de police de Gatineau. « Il était nécessaire de dresser un bilan sur la sécurité aux intersections du corridor du Rapibus, notamment à la suite des accidents survenus au cours de l'année qui nous ont tous interpellés », a déclaré Gilles Carpentier. « L'accident de mardi impliquant un jeune cycliste et un autobus circulant dans le corridor illustre toute l'importance d'une pareille démarche. » La STO détaillera ce bilan et les mesures prises pour y remédier lors d'une annonce à venir dans les prochains jours.

Budget 2015

La préparation du budget 2015 de la STO constitue un des grands défis de l'automne pour le conseil d'administration. « Le contexte économique régional influence de façon importante l'achalandage du transport en commun, ce qui signifie moins de revenus pour la STO malgré des dépenses toujours présentes et croissantes. On peut penser notamment au coût du diésel, par exemple, qui représente un des éléments qui nécessitent de notre part la plus grande vigilance. La demande de la Ville de Gatineau de limiter la quote-part versée à la STO doit aussi être considérée dans la réflexion budgétaire », a expliqué le président, Gilles Carpentier. « Il est clair que des décisions seront à prendre à l'égard de la tarification, de la rationalisation des dépenses et face au niveau de service à maintenir ou non sur certaines lignes. Le présent exercice budgétaire doit aussi tenir compte d'enjeux majeurs de financement liés à la mise en place et au développement de l'offre de services.

À l'image des autres sociétés de transport du Québec, nous avons des préoccupations liées à de possibles compressions du gouvernement provincial qui pourraient toucher nos programmes d'aide », at-il expliqué. Par ailleurs, pour favoriser la compréhension de la population face aux enjeux, aux orientations et aux décisions budgétaires qui seront prises, la STO tiendra en soirée l'assemblée de son conseil d'administration du 30 octobre prochain afin de faciliter l'accès aux citoyens tout en mesurant l'intérêt de ces derniers à y assister.

Arrimage urbanisme et transport en commun

Le président de la STO souhaite assurer un meilleur arrimage entre le transport en commun et l‘urbanisme. M. Carpentier souhaite notamment développer une procédure plus officielle et favoriser des contacts plus systématiques pour assurer la coordination de l'aménagement du territoire et de la planification du réseau. « Le développement du transport en commun va de pair avec l'aménagement du territoire. Ce sont deux vases communiquant. Une de nos priorités est de rendre ces liens systématiques. Nous songeons actuellement à la meilleure façon d'y parvenir, que ce soit par la mise en place d'une procédure ou d'une possible structure comme pourrait l'être un comité technique ou encore qui passerait par un mandat à la future commission de transport de la Ville de Gatineau », a précisé M. Carpentier qui poursuit sa réflexion à cet égard avec les acteurs concernés.

Pour ce faire, le président de la STO a dit souhaiter travailler de pair avec son collègue et président du Comité consultatif d'urbanisme (CCU), Richard Bégin. Il désire également préparer le terrain à l'adoption d'un plan d'action visant à atteindre les objectifs du nouveau schéma d'aménagement en ce qui concerne le développement immobilier à proximité des stations du Rapibus. « Dès que le gouvernement du Québec aura accepté le nouveau schéma d'aménagement de la Ville de Gatineau, nous mettrons de l'avant des actions communes pour favoriser le développement aux abords du Rapibus. C'est seulement de cette façon que nous parviendrons à augmenter l'utilisation du transport en commun et à assurer un développement durable de notre territoire », a expliqué M. Carpentier.

Diagnostic organisationnel

Déjà amorcé avec l'octroi du contrat en août dernier à la firme Raymond, Chabot, Grant, Thorton, la réalisation d'un diagnostic organisationnel constitue également une des grandes priorités du conseil d'administration pour les mois à venir. « Après une première rencontre de démarrage qui a eu lieu, le plan de travail détaillé et l'échéancier des étapes font partie des prochains séquences » a spécifié M. Carpentier. Le président a réitéré l'importance de la démarche en rappelant que cet exercice, en plus d'optimiser la performance de la STO, permettra d'identifier des économies budgétaires qui pourront éventuellement être réinvesties afin d'améliorer l'offre de service aux usagers. « Dans le contexte actuel des choses, ce volet du diagnostic a toute sa raison d'être. »

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